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Honte sur notre ville : Toulouse, ce n’est pas ça !

Plus de treize ans après les tueries de mars 2012, Toulouse n’en a toujours pas fini avec l’antisémitisme et le racisme. La douleur, le traumatisme, devraient nous vacciner à jamais contre ces poisons. Et pourtant, ils ressurgissent : dans nos rues, sur nos murs, dans les propos de responsables politiques.

Ces dernières semaines en témoignent.
En plein centre-ville, un tag glaçant appelait à « tuer tous les Juifs ». Quelques jours plus tard, un homme s’affichait en terrasse avec un maillot antisémite. Même logique : banaliser l’inacceptable, provoquer sans honte.
Et le racisme ne se limite pas aux murs ou aux vêtements : il s’exprime aussi dans les discours. Ainsi, Reconquête 31, le parti d’Éric Zemmour, a cru bon de réduire deux serviteurs exemplaires de l’État, Mostafa Fourar et Karim Benmiloud, à leurs origines maghrébines. Voilà la xénophobie nue, assumée.
Comme si cela ne suffisait pas, un ancien élu toulousain, figure de la gauche radicale, a lui aussi cédé à la facilité du cliché antisémite, se comparant à « pire que les Juifs » dans une négociation sous le rire gras d’un stéréotype millénaire.

Ces propos et ces actes ne sont pas des dérapages isolés. Ils traduisent un climat nauséabond, amplifié par les réseaux sociaux, où les extrêmes jouent avec le feu et où la banalisation gagne du terrain. Les chiffres du ministère de l’Intérieur sont clairs : en 2024, les actes antisémites ont bondi de 260 % par rapport à 2022. Toulouse n’est pas épargnée.

Dans ce combat, un piège nous guette : la concurrence des mémoires et des souffrances.
Comme le rappelle Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, « la haine procède par capillarité ». Ceux qui détestent les Juifs rejettent aussi les Arabes, les Noirs, les homosexuels, les femmes… Toutes les haines se nourrissent entre elles et nient une même évidence : notre humanité commune. L’antisémitisme a une histoire particulière, marquée par des crimes d’une ampleur inouïe. Mais chaque racisme, chaque xénophobie, chaque sexisme procède du même mécanisme : refuser à l’autre sa dignité et l’égalité des droits.

La seule riposte possible est donc un antiracisme universel, cohérent, ferme, sans hiérarchie ni ambiguïté. Penser pouvoir défendre une partie de l’humanité tout en fermant les yeux sur la haine qui frappe l’autre est une chimère. Ce combat n’a pas de couleur politique, il n’appartient à aucun camp : il engage la République elle-même.

Alors, nous le disons avec colère et tristesse : honte sur notre ville quand des mots, des actes, des silences, salissent notre mémoire et blessent nos concitoyens. Toulouse, ce n’est pas ça. Toulouse, c’est la ville des Justes, des Résistants, la ville cosmopolite et fraternelle. C’est la ville qui, en mars 2012, s’est rassemblée derrière les familles meurtries, jurant que jamais plus la haine ne triompherait.

Nous ne devons rien laisser passer.
Pas un mot, pas un tag, pas un sourire complice.
La République est en jeu.

Parce que oui, Toulouse vaut mieux que ça.

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