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Guerre en Ukraine : un militant socialiste se rend à Kherson, à 700 m des troupes russes

En juillet dernier, Didier Cujives, Président de Haute-Garonne Tourisme, organe du Conseil départemental de la Haute-Garonne, choisit de partir en Ukraine, par ses propres moyens.

 Direction Kherson, « la ville martyre » continuellement sous les bombes des artilleurs russes, installés à 700 m de là, sur l’autre rive du Dniepr.

« Les écoles, l’hôpital, les maternités… Tous les bâtiments sont bombardés. Des abris anti-bombardements, parfois de fortunes, sont construits un peu partout. Certains servent de salle de classe avec des murs égayés pour les enfants. » 

Didier est abasourdi et terrifié.

Le périple de Didier débute le 7 juillet 2023. Après un vol Toulouse– Chișinau, la capitale moldave, il prend  un bus pour Odessa, la mythique ville portuaire de la mer Noire.

De là, un bus l’amènera vers son objectif. Un bus occupé à moitié par des militaires et qui traversera un pays dévasté . Didier se souvient :  « Les paysages sont ravagés, aucune maison n’a de toit. Il reste les murs et des bâches sur le dessus ».

Accueilli par Halyna Luhova 

Halyna Luhova est maire et chef militaire de cette ville qui comptait 130 000 habitants au début de la guerre.  Il n’en reste que 60 000 aujourd’hui, les autres ont fui ou sont morts dans les combats ou sous les bombes.

Halyna Luhova avait écrit au Conseil départemental de la Haute-Garonne il y a quelques mois pour demander son  soutien.

Le Conseil départemental était prêt à intervenir mais avec circonspection et prudence pour éviter que les aides ne se perdent  dans quelque poche profonde.

Didier, en charge du tourisme dans le département, de l’Europe, de la coopération et des relations internationales,  est dans son cœur de mission mais ne pouvait pas être envoyé officiellement en Ukraine. C’est donc officieusement qu’il est parti, ce qui ne l’a pas empêché de pointer scrupuleusement les manques et les besoins de ces populations en détresse.

Pour aider les survivants, le Département avait financé l’équipement de nombreux abris anti-bombardements. Didier accompagné des autorités, les visitera.  « Nous avons acheté pour 60 000 euros de matériel : des filtres pour l’eau, des lits, des groupes électrogènes. Le matériel sera livré à Ukraine libre Toulouse en août » avait il assuré. Promesse tenue.
Le Département de la Haute-Garonne travaillera sur la reconstruction de l’école n°12 qui est francophone. Mais cela ne pourra se faire qu’après la guerre. Il a également été question  de la possibilité d’accueillir quelques jeunes enfants ukrainiens pour un séjour en Haute-Garonne loin de la guerre. 

Le retour de Didier plein de questions mais aussi de certitudes

« Les certitudes que j’ai, c’est qu’on n’a pas réussi à empêcher ce conflit, qu’il est amené à durer et qu’il n’y a pas d’issue immédiate. J’ai aussi été marqué par ça et par les rencontres humaines, ces résistants qui restent en se disant qu’ils ne quitteront pas par leur ville… Enfin pour en revenir au conflit, l’autre certitude, c’est qu’il faut continuer d’aider l’Ukraine. »

Propos recueillis par MP

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