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Urgences psychiatriques : le drame de trop

Le drame survenu au sein des urgences psychiatriques à Toulouse avec le suicide d’un patient qui s’y trouvait, en attente d’hospitalisation, depuis 10 jours dans un bureau de consultation montre une nouvelle fois la grave crise que traversent les services d’urgence psychiatrique. Anne-Sophie de Surgy, secrétaire nationale à la santé mentale et Olivier Faure, premier secrétaire ont réagi à cette préoccupante situation.

Rien que sur les douze des derniers mois, la liste est une longue litanie sans fin des services d’urgence psychiatrique en crise, en grève ou fermés par manque de personnels, et toujours débordant de patients en attente : Cholet, Pau, Clermont-Ferrand, Agen, Villeneuve, Albi, hôpital Nord à Marseille, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, Le Mans… Et, la semaine dernière, après de nombreuses alertes des personnels depuis des mois, un drame est survenu au sein même des urgences psychiatriques à Toulouse avec le suicide d’un patient qui s’y trouvait, en attente d’hospitalisation, depuis 10 jours dans un bureau de consultation.

Au-delà du cas individuel, les situations intolérables de ce type sont devenues banales dans beaucoup de sites d’urgences : faute de lits disponibles en psychiatrie, des patients sont maintenus couramment pendant des jours, et parfois plus d’une semaine, dans des locaux inadaptés et sans les effectifs soignants nécessaires. Des contentions physiques sont utilisées pour éviter des fugues ou des violences, ce qui va à l’encontre de soins de qualité.

Les solutions ne peuvent plus être de colmater les brèches les unes après les autres devant chaque catastrophe, car il en va de la santé mentale et de la sécurité de centaines de milliers de nos concitoyens, de même que de milliers de personnels soignants dévoués et compétents mais de plus en plus découragés voire épuisés.

Le secteur psychiatrique public français est aujourd’hui clairement sous-dimensionné par rapport aux besoins croissants de la population. Le Parti Socialiste demande un plan d’urgence massif pour redonner aux services de psychiatrie les moyens nécessaires pour prendre en charge correctement, aussi bien en hospitalisation qu’en ambulatoire, tous les patients qui en ont besoin. Ceci doit passer d’abord par une analyse, territoire par territoire, des situations les plus critiques pour renforcer immédiatement les équipes les plus en difficulté. Et, en parallèle, par la mise en place de réformes de fond pour moderniser l’ensemble du système et revaloriser comme il se doit les métiers du soin psychiatrique. Nos propositions sont sur la table, notamment un plan de 10 mesures essentielles élaboré par des députés socialistes, le gouvernement doit agir !


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