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Carole Delga et Sébastien Vincini appellent au calme et à l’action de l’Etat.

La mort du jeune Nahel, à Nanterre, à l’issue d’un contrôle de police est à la fois bouleversante et révoltante Elle appelle transparence, vérité et justice.
Si la colère doit être entendue, jamais la violence ne sera une solution.
Retrouvez les réactions de Carole Delga et de Sébastien Vincini.

Carole Delga : « l’appel au calme et à la dignité est aussi un appel à agir.« 

Il y a des moments de vérité dans une société qui nécessitent d’être à la hauteur des événements, si tragiques soient-ils. Celui que nous connaissons depuis la mort de Nahel, jeune homme abattu à bout portant dans son véhicule par un policier suite à refus d’obtempérer, en est un assurément. La première de nos responsabilités, individuelle et collective, est d’accompagner la famille de Nahel, avec sincérité, compassion et dignité.
Au-delà des mots, nécessaires mais jamais suffisants face à une telle tragédie, notre Etat de droit lui doit vérité et justice, sans lesquelles le vivre ensemble n’a pas de sens. Il doit garantir une enquête exemplaire, suivie de décisions fortes pour qu’un tel drame ne se reproduise plus.

L’émotion est là, tout comme la colère, légitimes. Mais la raison, nécessaire à toute vie en société, impose de refuser les violences et dégradations de biens publics auxquels nous assistons depuis plusieurs jours.
La République ne doit admettre qu’un citoyen soit tué lors d’un contrôle routier. Pas plus qu’elle ne peut admettre que la vie des policiers, des agents de la sécurité civile, des élus, soit mise en danger, ainsi que celle des familles ou des commerçants suite à l’incendie volontaire de leurs habitations ou de leurs commerces.

Je condamne ces exactions qui n’apportent aucune solution pour demain, tout comme l’exploitation éhontée de groupes politiques qui attisent les braises à des fins bassement électoralistes. Ces propos incendiaires, qui visent une partie de notre population, sa religion ou sa couleur de peau, tout comme ceux qui évoquent un « permis de tuer » dans la France de 2023, les disqualifient de fait.

Car, face à cette situation, la réponse n’est pas politicienne : elle est politique.

L’appel au calme et à la dignité est aussi un appel à agir. Agir pour restaurer l’autorité de l’Etat trop souvent bafouée. Agir pour une police républicaine de proximité et respectée, garantissant un usage de la force proportionné. Agir pour que la citoyenneté et l’éducation redeviennent les piliers de notre société. Agir pour que des pans entiers de nos villes, de nos territoires ne soient pas laissés à l’abandon. Agir pour mettre fin aux injustices du quotidien, aux discriminations et au sentiment d’enfermement, qui rongent les fondations même de notre modèle républicain.

A celles et ceux qui acceptent, par lâcheté ou par désir, une France face à face, j’appelle, avec une grande majorité de nos concitoyens, à restaurer une société du respect et de la confiance.


Sébastien Vincini : “Nous demandons au Gouvernement un choc de justice sociale”

Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence commis ces derniers jours. Je tiens à rendre hommage aux élus, aux agents des services publics et aux habitants qui sont les premières victimes de ces actes criminels.

Maintenant que la désescalade des violences semble s’engager, il nous faut entendre le ressentiment qui s’exprime derrière cette colère.
Dans les quartiers défavorisés, 40 % des familles vivent sous le seuil de pauvreté. Le taux de chômage des 15-29 ans est supérieur à 30 %.
Si le Président de la République semble découvrir le désarroi de nombre de nos concitoyens et la situation explosive dans nos quartiers, les Conseils départementaux y sont confrontés quotidiennement au travers de leurs missions de solidarité et d’insertion.
Nos Maisons des solidarités, implantées au cœur des bassins de vie, sont en première ligne pour accompagner les personnes en difficulté et les plus éloignées de l’emploi.
Parce que nous devons en finir avec la ghettoïsation urbaine, créatrice d’inégalités sociales et trop souvent de zones de non droit, nous avons déployé en Haute-Garonne un dispositif de mixité sociale dans les collèges, unique en France, qui porte ses fruits et pourrait faire école à l’échelle nationale.

Le Président de la République ne peut rester sourd à cette nouvelle crise, qui après celle des Gilets jaunes, témoigne de la profonde fracture sociale qui gangrène notre pays.
Les politiques successives de la Ville sont un échec, malgré les moyens financiers colossaux investis depuis plusieurs décennies. Force est de le constater. Et la politique sociale menée par Emmanuel Macron depuis 6 ans accentue cette France à deux vitesses. J’en prends pour exemple le projet de réforme du RSA, qui stigmatise les plus fragiles et ne permettra pas de raccrocher les plus éloignés de l’emploi.
Trop de nos concitoyens se sentent abandonnés, déclassés et relégués au cœur de notre République.

Nous demandons au Gouvernement un choc de justice sociale. Nous demandons à la Justice de faire son travail jusqu’au bout

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